Des plages de Vendée aux pâturages du Valais, c’est tout à fait par hasard que Sandra a tracé son chemin jusqu’au Val d’Anniviers. Venue pour y rejoindre son amie Virginie il y a plus de 10 ans, elle n’est plus jamais repartie. Elle est tombée sous le charme des paysages envoûtants de la vallée, de ses habitants hauts en couleurs et des vaches affectueuses de la race d’Hérens.
La jeune femme apprécie cette ambiance à nulle autre pareille, « où tout le monde se connaît et se salue ». Elle ne se sent jamais seule. Elle s’est fait une place parmi les Anniviards ; les vaches d’Hérens sont devenues ses copines. Elle avoue volontiers : « je parle spontanément aux vaches, je ne fais même plus gaffe à ce que je leur dis. Je les flatte un peu, je leur dis qu’elles sont belles. ».
Sandra a passé plusieurs étés à l’Alpage de Nava et s’est passionnée par la race d’Hérens. Elle travaille aujourd’hui à la laiterie à quelques kilomètres de là, mais monte aussi souvent qu’elle le peut à l’alpage pour donner des coups de main. A la manière d’une anthropologue, elle a acquis de nombreuses connaissances en observant les troupeaux.
Elle s’amuse de leurs petites manies, observe les rapprochements ou les rivalités. Les vaches d’Hérens sont connues pour leur tempérament combatif, qui leur permet de défendre leur place dans la hiérarchie, mais elles sont néanmoins très affectueuses. « Ce sont des guerrières entre elles, mais elles se montrent tendres envers les êtres humains, à l’image des gens de la vallée : des durs au cœur tendre. », confie Sandra avec un sourire en coin.